Pourquoi le taux de réussite est inutile.

 

De nombreux sites Internet, de nombreux tipsters, de nombreuses pages, n’hésitent pas à clamer haut et fort leur taux de réussite. Il est souvent supérieur à 70%, présenté à coup de smileys et de symboles verts.  

Cet article va donc t’expliquer ce qu’est le taux de réussite, pourquoi un taux de réussite seul est totalement inutile. Mais surtout tu vas comprendre comment utiliser cette statistique intelligemment.

 

C’est quoi le taux de réussite.

 

Un taux de réussite est un pourcentage. C’est la part de tes paris qui sont gagnants.

 

Il se calcule comme suit : (nombre de paris gagnants / nombre total de paris) * 100.

 

Si tu paries 100 fois et que tu gagnes 40 paris, tu auras ainsi un taux de réussite de 40%.

 

Pourquoi il est inutile.

 

Un taux de réussite seul n’apporte strictement aucune information. Certains parieurs ont des taux de réussite de 10% et sont rentables sur le long terme tandis que d’autres ont un taux de réussite de 80% mais sont perdants sur le long terme.

 

Un taux de réussite élevé joue sur ton cerveau (tiens, encore lui) et te donne l’impression d’avoir affaire à une personne compétente. C’est pourtant une magnifique preuve d’incompétence que de mettre en avant uniquement son taux de réussite.

 

Voilà deux exemples pour te montrer ce qui vient d’être expliqué :

 

• Paul est tipster spécialiste vélo. Sur ses 250 derniers paris, il n’en a gagné que 36. Dis comme ça, personne n’a envie de le suivre. Tu es même surpris que son profil existe encore, il a un taux de réussite de 14,4% ! On peut penser que même le hasard serait meilleur que lui.

Ce que Paul ne dit pas c’est qu’il parie sur les vainqueurs d’étape en cyclisme et que sa cote moyenne est de 10. Avec cette information en main, ce tipster parait tout de suite plus compétent.

 

• Nathan est un parieur foot. Sur ses 50 derniers paris, il en a gagné 40. Ses followers arrivent en masse sur son compte, il est vu comme le nouveau roi du pronostic, quelle série ! 80% de réussite ça force le respect.

Mais Nathan parie uniquement sur les favoris en foot. Il a une cote moyenne à 1,20 grâce à l’Inter, le Bayern et le PSG à domicile. Il parait rentable alors que si tu suis, les choses sont bien plus compliquées que cela.

 

Comment faire la différence entre le bon et le mauvais tipster ?

Il faut utiliser d’autres indicateurs pour compléter l’information sur le taux de réussite. À commencer par le ROI (Return on Investment) et le nombre de paris.

 

On fait un point dans la partie suivante.

 

Comment l’utiliser ?

 

Des articles précédents ont expliqué qu’une cote était une probabilité. Une cote de 2 correspond à une chance de victoire de 50%.

C’est cette information qui est majeure pour interpréter un taux de réussite.

 

Le taux de réussite minimum pour être rentable se calcule avec la formule suivante :

 

% minimum = (1 / cote moyenne) * 100.

 

Tu peux reprendre nos deux exemples précédents pour savoir si nos deux parieurs sont rentables.

 

Paul a une cote moyenne de 10. Son taux de réussite minimum doit donc être de :

(1 / 10) * 100 = 10%.

Avec un taux de réussite de 14,4%, Paul est donc un parieur largement gagnant ! Il est même possible de calculer son ROI qui est de 44% !

 

Revenons à Nathan et sa communication agressive sur les réseaux sociaux grâce à son taux de réussite de 80%.

(1/1,20) x 100 = 83,33%. Avec un taux de réussite de 80%, Nathan n’est malheureusement pas dans les clous pour être rentable. Il perd de l’argent sur le long terme !

 

Chez HoB, nous avons donc décidé de mettre en avant la cote moyenne et le ROI plutôt que le taux de réussite. Ces indicateurs sont bien plus intéressants et surtout bien plus importants !