Les quatre profils de parieurs.
Quatre grandes catégories de parieurs peuvent se dégager parmi les 4 millions qui existent en France. Si les deux premières catégories représentent sans doute une très grande majorité, les deux dernières sont en croissance grâce à une offre éducative plus présente sur Internet.
Ces quatre parieurs sont indispensables à la survie de l’écosystème même s’il n’est jamais agréable de faire partie des perdants. Rassure-toi en te disant que tu permets aux gagnants d’exister.
Alors dans quelle catégorie es-tu ?
Le parieur du dimanche.
Vendredi, 17h. Tu sors du boulot, tu regardes le calendrier des sports pour ce week-end. Alléchant. Tu te dis que tu sens bien quelques coups, tu prépares un petit ticket que tu valides sur ton bookmaker préféré ou au tabac.
Généralement tu n’as pas beaucoup de comptes, un ou deux chez les bookmakers les plus populaires et les plus présents en marketing. Tu t’es inscrit pour tenter les 100€ offerts que tu as raté sur un combiné.
Tu paries d’ailleurs le plus souvent sur des combinés pour vibrer le week-end et devant la Ligue des Champions. Parier est un plaisir, c’est un hobby comme un autre. Comme tous les hobbys il te coûte un peu d’argent mais ce n’est pas bien grave.
Tu n’es pas familier des différentes théories autour des paris : les probabilités, la gestion de bankroll, le value bet. Pour toi un pari est bon quand il est gagnant et mauvais quand il est perdant. Un point c’est tout.
Tu joues comme 70% des parieurs, tu ne gagneras jamais d’argent grâce aux paris sur le long terme. Tu vivras quelques coups d’éclat grâce à des combinés sympathiques mais rien de plus.
Le parieur tilt.
Mardi 23h30. Tu viens de perdre un pari sur le match de Ligue des Champions et ça t’énerve. Tu pars alors sur Internet et Twitter à la recherche d’un pari pour te rattraper. Tu jettes ton dévolu sur les performances d’un joueur en NBA que tu ne connais que de nom. Tu choisis évidemment un pari sur le premier match pour pouvoir le regarder.
Bref, tu paries mal, très mal, tu te laisses avoir par ton cerveau et tous les biais cognitifs possibles. Il est fort probable que ton pari NBA ait été aussi perdant, que tu aies mal dormi et perdu plusieurs dizaines d’euros. Tu te réveilles en te disant que tu ne feras plus jamais ça mais tu recommences dès le jeudi pour l’Europa League.
Tu es un parieur solitaire et tu fonctionnes par période. Tu peux perdre beaucoup très vite et arrêter pendant plusieurs semaines. Ce qui te fait défaut ? le mental. Tu es persuadé de trouver de nouvelles martingales régulièrement, tu les testes par tentation et tu repars bredouille une fois ton capital dilapidé.
Difficile d’évaluer la taille de cette population de joueur mais les bookmakers vous aiment bien et continueront à jouer sur vos émotions. Il y a fort à parier que tu ne voudras pas reconnaitre appartenir à cette catégorie.
Le parieur arrondir ses fins de mois.
Ici on commence à rentrer dans le top 10-15% des parieurs.
Le parieur arrondir ses fins de mois s’est éduqué sur le sujet des paris. Il a compris la majorité des bases théoriques du secteur même s’il fait encore des erreurs. Il a une bankroll dédiée même si celle-ci n’est pas encore importante et fait attention à bien gérer ses mises. Il sait que tout seul il perdra face aux bookmakers et s’est donc entouré soit d’une communauté de parieurs avec qui il peut échanger, soit de tipsters afin de suivre leurs paris.
Ce parieur est également inscrit sur différents bookmakers car il a compris l’importance d’une cote pour un pari. Il sait que la différence entre une cote à 1.75 et 1.80 est énorme sur le long terme. Il sait aussi que parfois les « petits » bookmakers peuvent prendre du temps à ajuster leurs cotes par rapport à un bookmaker populaire qui a moins le droit à l’erreur.
Il ne gagne pas forcément beaucoup d’argent. Il peut même parfois encore en perdre mais il est sur le droit chemin, celui de la progression et de la compréhension. Il découvre également le fonctionnement des bookmakers et doit apprendre à faire avec.
Le parieur investisseur.
Le parieur investisseur comprend le parieur professionnel ainsi que celui qui a fait du betting une activité à mi-temps lui permettant de tirer un beau complément de revenu. Il y en a évidemment très peu et tu ne les trouveras certainement pas sur Twitter avec une bio explicite : « parieur pro qui partage ses paris ». C’est un peu plus compliqué que ça.
Bref, ce parieur investisseur a de l’expérience, s’est entouré de quelques parieurs chevronnés afin de se tirer vers le haut et vise le long terme avant tout. Il a détaché ses émotions de son jeu et est familier de l’intégralité des concepts théoriques entourant les paris sportifs.
C’est une vie particulière que peu d’entre vous serait capable de mener. Il faut une organisation très stricte et carrée, beaucoup de patience, parfois un rythme de vie décalé et une réactivité forte.
La première qualité du parieur doit être son honnêteté envers soi-même. Tu dois avoir la franchise de savoir à quelle catégorie tu appartiens. C’est la première étape et la plus dure. Ensuite il ne te restera plus qu’à progresser !