Le kit du parieur – Tout est dans la tête.

septembre 2020

 

« Tu connais trop bien le championnat espagnol toi, tu penses que le Bétis gagne ce week-end ? ». En une phrase, voilà le résumé d’une croyance populaire dans les paris sportifs : connaitre le sport suffit pour être un bon parieur.

 

Pourquoi la connaissance du sport ne suffit pas pour gagner dans les paris sportifs ? Quelles sont les notions indispensables aux parieurs ? Pourquoi le mental fait la différence entre les bons et les mauvais parieurs ?

 

Les chiffres derrière un pari sportif.

 

Essayons de rendre les choses simples et accessibles à toutes et à tous.

 

Les paris sportifs sont des probabilités.

Si la cote de Liverpool contre le Real est de 2.00 sur Betclic, cela signifie que Betclic pense que Liverpool a 50% de chances de gagner ce match.

Si toi parieur, tu penses que Liverpool a plus de 50% de chances de gagner ce match, tu vas placer de l’argent sur cette cote à 2.00. C’est le principe du value bet.

 

À l’issue du match, Liverpool peut avoir perdu ou gagné, cela ne fera pas de ton pari un mauvais ou un bon pari.

La mesure communément utilisée pour savoir si tu as bien fait de placer ton argent sur un pari est la closing line (côte de clôture en anglais). Cette cote est celle de ton pari au coup d’envoi du match et est censée représenter la probabilité la plus précise d’un événement.

Si tu as validé Liverpool à 2.00 et que la cote a clôturé à 1.90, ton pari était en moyenne un bon pari. À l’inverse, si la cote a clôturé à 2.10, ton pari était en moyenne un mauvais pari.

 

Cette règle de la cote de clôture n’est pas parfaite mais reste la meilleure pour estimer à chaud la qualité d’un pari.  

 

Un pari peut donc être un « bon » pari théorique mais perdant. Comment est-ce possible ?

 

Comprendre la variance.

 

Le parieur a fait un grand pas vers la maturité lorsqu’il comprend qu’on ne parie plus sur une équipe en pensant qu’elle va gagner mais en estimant plutôt la probabilité qu’elle gagne.

Tout fan de sport sait que sur un match tout est possible. Qui n’a pas vibré devant le petit poucet en Coupe de France ? Qui n’a pas cru en son équipe lorsqu’elle affrontait un grand d’Europe ? La beauté du sport fait que celui-ci n’est jamais sûr à 100%.

 

À partir du moment où des probabilités entrent en jeu, cela signifie que la chance a un rôle à jouer dans l’issue d’un pari.

Imaginons un pari validé à une cote de 1.70 et dont la cote de clôture est 1.10. Théoriquement, ce pari est excellent car la cote a chuté de 0.6 entre la validation et la clôture. De plus, une cote de 1.10 signifie que l’événement a 90,9% de chance de se produire.

Et pourtant…ton pari est perdant.

 

Manque de bol, ce match fait partie des 9,1% de matchs où ton pari sera perdant. Cela n’a rien à voir avec la qualité de ton analyse ou avec le travail que tu as mis derrière ce choix.

 

C’est la loi des probabilités, si tu as 9 chances sur 10 de gagner, tu auras toujours 1 chance sur 10 de perdre. Avec un peu de malchance tu perdras cette fois-ci. C’est normal.

Parfois tu auras de la chance et tu gagneras alors que tu avais 1 chance sur 10 de gagner (tu sais ton combiné coté à 10 ?), parfois l’inverse se produira.

C’est le concept de variance.

 

La définition triviale de la variance dans les paris sportifs est la malchance. Ce sont des paris où les probabilités étaient en ta faveur, les maths te soutenaient et qui seront pourtant perdants. Et c’est ici que la majorité des parieurs se perdent.

 

Mathématiquement, la variance c’est la capacité d’une variable aléatoire à prendre des valeurs plus ou moins éloignées de son espérance. Mais ça tu n’es pas obligée de le retenir précisément.

Concrètement, la variance explique le fait que l’événement le plus probable ne se produise pas à chaque fois.  

 

« Je vais me refaire ».

 

Qui n’a pas eu envie d’être fou de rage quand un ultra-favori faisait match nul à domicile ? Qui n’a pas perdu patience après avoir perdu un cinquième pari d’affilée ?

 

Gagner de l’argent en pariant est à la portée de tout le monde. Gagner régulièrement de l’argent en pariant est à la portée d’une minorité.

 

Cette malchance inhérente aux paris sportifs car liée aux probabilités entraine souvent des réactions irrationnelles chez le parieur. Ce-dernier voudra parier de plus grosses sommes, parier plus souvent et plus rapidement en analysant beaucoup moins ses matchs. L’objectif de tout ça étant de rattraper ses pertes sur « quelque chose de sûr ».

Mais n’oublie jamais… un pari qui a 80% de chances de gagner aura toujours 20% de chances de perdre. As-tu envie de risquer 50% de ta bankroll là-dessus ?

 

C’est dans ces moments-là que l’écrémage entre les parieurs se fait. Lorsque la variance frappe, il est capital de tenir le cap, de ne pas prendre peur, de continuer à gérer ses mises, d’accepter la tempête et de prendre conscience que d’ici quelques paris, cette tendance s’inversera. Ta capacité à garder la tête froide, à appliquer ces principes malgré la pression feront la différence.

 

Conclusion.

 

La gestion de bankroll prend alors tout son sens et c’est face à la variance qu’elle est utile. Respecte tes mises, analyse la cote de clôture, comprends les probabilités, gère ton capital et tu augmenteras tes chances d’être un parieur gagnant sur le long terme.

 

La compréhension de toutes les notions de cet article ainsi que le mental t’aideront à tenir la barre. Cette étape est difficile pour tous les parieurs et reste un rite de passage auquel personne n’a pu échapper.

 

Chez House of Bets, nous ne suivons pas un tipster tant que nous n’avons pas vu sa capacité à gérer une mauvaise série et donc la variance. C’est ici que les meilleurs se révèlent. Ce test mental est une variable clef de la capacité d’un parieur à être rentable sur le long terme.