Le marché des paris sportifs au troisième trimestre 2020 en France.
Le rapport tant attendu de l’Autorité Nationale des Jeux sur le troisième trimestre (juillet-septembre 2020) est sorti cette semaine. Comment les paris ont réagi au Covid-2019 ? La reprise a-t-elle été à la hauteur des attentes ? Toutes nos réponses dans cet article.
Le trimestre de tous les records.
C’est un grand oui. Le marché a répondu à toutes les attentes depuis la sortie du confinement. Comme le laissait présager le montant des mises au mois de juin, le troisième trimestre a établi de nouveaux records dans toutes les catégories.
Plusieurs chiffres viennent prouver ce constat. Ils sont comparés aux chiffres du troisième trimestre 2019. Les comparer avec le deuxième trimestre de 2020 n’aurait aucun sens.
Les mises ont augmenté de 49% par rapport à la même période en 2019. Elles atteignent 1,6 milliards d’euros. C’est un record depuis qu’elles sont mesurées.
Le nombre de comptes joueur actif augmente de 37% et atteint 2,18 millions sur la période. La moyenne de comptes actifs par semaine est de 740.000, en augmentation aussi de 35% par rapport à 2019.
Un nouveau record a été établi en nombre de comptes joueur actif lors du Final 8 de la Ligue des Champions cet été. 1,2 millions de comptes ont été actifs pendant la semaine. Un niveau, là aussi, jamais atteint !
Petite statistique peu connue : 813 millions d’euros ont été déposés pendant ce trimestre. Sacrée somme.
La finale de la Ligue des Champions entre Paris et le Bayern est devenue le deuxième match le plus parié de l’histoire en France. 31 millions d’euros ont été placés sur ce match.
Seule la finale de la Coupe du Monde le devance.
Voilà un graphique tiré du rapport de l’ANJ sur l’évolution des mises.
Un retour à la normale de la carte des sports.
Au deuxième trimestre, la carte des sports avait été chamboulée par le Covid. Le baseball, le foot biélorusse avaient fait de magnifiques percées étant donné que le sport mondial était à l’arrêt.
Les principaux sports pariés sont plus classiques ce trimestre avec des résultats peu surprenants.
64% des mises ont été placées sur le foot (en augmentation de 86% par rapport à 2019) avec près de 9% uniquement sur la Ligue des Champions.
C’est plus d’un milliard d’euros qui ont été placés sur le football : les compétitions européennes et les grands championnats étant logiquement les plus plébiscités.
18,5% des mises ont été placées sur le tennis. Un montant en baisse de 18% par rapport à 2019 et qui s’explique par un calendrier reprenant plus tard et l’absence de deux Grands Chelems.
Le troisième sport le plus populaire est le basket avec 9,5% des mises. Les mises augmentent de 266% mais cette augmentation est à tempérer par le fait que la NBA a eu lieu sur cette période contrairement aux autres années.
C’est donc un trio classique football – tennis – basket qui reprend sa place en haut du tableau des sports les plus pariés.
Il est également intéressant de noter que 34% des mises ont été placées en live. Une part assez importante et non négligeable.
Quel parieur et combien mise-t-il ?
Le profil redevient également classique pour ce trimestre.
70 des parieurs ont moins de 35 ans. Pour rentrer dans le détail de la pyramide des âges, ce sont 34% des parieurs qui ont entre 18 et 24 ans et 36% qui ont entre 25 et 34.
Sans surprise, l’immense majorité des parieurs sont des hommes (88% de la population). Cependant, le nombre de femmes augmente plus vite que celui des hommes. Il est en augmentation de 56% contre 36% pour les hommes.
Il est intéressant de noter que les sommes totales engagées par les joueurs augmentent sur ce trimestre.
15% des joueurs ont parié entre 300 et 1.000 euros sur le trimestre (contre 13% en 2019).
13% des joueurs parient plus de 1.000 euros sur le trimestre (contre 11% en 2019).
La part des joueurs misant moins de 30€ sur le trimestre diminue et passe à 28% contre 33% en 2019.
Rendez-vous en 2021 pour un rapport complet sur l’activité des paris sportifs en ligne en 2020 !
